Même si la plupart des enfants guérissent d’une maladie à coronavirus sans symptômes graves, certains d’entre eux sont plus gravement touchés ou doivent subir des séquelles. Nous avons rassemblé sur cette page les questions et réponses les plus fréquentes concernant la vaccination des enfants contre la maladie à coronavirus.
Séance d’information numérique
Enregistrement Vaccination préventive COVID-19 pour les enfants âgés entre 5 et 11 ans
du 13 janvier 2022
Questions et réponses sur la vaccination anti-Covid pour les enfants de 5 à 11 ans
Mise à jour : 16/03/22
Risques d’infection chez les enfants
Selon les études, le taux d’hospitalisation chez les mineurs se situe entre 0,3 et 1,3 pour cent, ce qui signifie que statistiquement, entre 0,3 et 1,3 pour cent des enfants et des adolescents testés positifs au coronavirus sont traités à l’hôpital. Ces chiffres ne font toutefois pas de distinction selon qu’un enfant est hospitalisé pour COVID-19 ou qu’il s’agit d’un diagnostic secondaire lorsqu’un enfant est hospitalisé pour d’autres raisons.
En raison du fait que les enfants de 5 à 11 ans sont moins souvent vaccinés, les infections sont plus fréquentes dans ce groupe d’âge. La variante omicron est particulièrement contagieuse, même pour les enfants. Toutefois, rien n’indique actuellement que la contamination des enfants par la variante omicron entraîne plus souvent une évolution grave de la maladie.
Le PIMS (Pediatric Inflammatory Multisystem Syndrome) est une maladie inflammatoire multi-systémique qui peut se manifester chez l’enfant quelques semaines après une infection à coronavirus. L’apparition du PIMS est indépendante de la gravité de l’infection, c’est-à-dire qu’il peut se produire même si l’infection à coronavirus a été bénigne. Fièvre, douleurs abdominales et altération de l’état général en sont les principaux symptômes. Des données récentes provenant des États-Unis indiquent que la vaccination contre le coronavirus protège l’enfant non seulement de l’infection elle-même, mais aussi du PIMS.
Les données disponibles à ce jour sont peu nombreuses ; en outre, il n’existe pas de définition généralement acceptée du « COVID long » chez les enfants. Rien ne prouve de manière évidente que le risque de COVID long est plus élevé chez les enfants. Des restrictions physiques à long terme ont rarement été observées chez les enfants, le plus souvent après un PIMS. Les conséquences psychosociales d’une maladie COVID-19 figurent au premier plan. Celles-ci sont complexes et difficiles à appréhender. Les études disponibles jusqu’à ce jour sont peu révélatrices car aucune n’a été menée avec des groupes de contrôle. De plus, on ne sait pas exactement dans quelle mesure les conséquences décrites sont imputables à la maladie et non à la pandémie en général, à ses restrictions ou à un séjour en milieu hospitalier.
Vaccination – recommandations, effets secondaires, sécurité du vaccin
La Commission permanente de vaccination (STIKO) recommande de faire vacciner les enfants de cette tranche d’âge qui ont des antécédents médicaux et ceux qui comptent dans leur entourage proche des personnes à haut risque d’évolution grave ne pouvant être suffisamment protégées par un vaccin. Selon la recommandation de la STIKO, les enfants sans antécédents médicaux peuvent également se faire vacciner s’ils le souhaitent, après avoir été informés par le médecin. Dans ces cas, il ne s’agit pas d’un « off-label use » (utilisation hors indication), mais d’une utilisation normale du vaccin puisque celui-ci est autorisé pour tous les enfants de cette tranche d’âge.
Actuellement, seul le vaccin spécialement dosé de BioNTech/Pfizer est autorisé au sein de l’UE pour la vaccination des enfants de 5 à 11 ans ; la sécurité de ce vaccin pour les enfants de 5 à 11 ans a été testée et démontrée dans le cadre de l’autorisation.
Non, la dose de vaccin pour les enfants de 5 à 11 ans est plus faible (un tiers de la quantité de substance active par rapport au vaccin pour adultes).
Les maladies antérieures ou les facteurs de risque sont par exemple : tumeur, asthme sévère ou non contrôlé, obésité, maladies cardiovasculaires, diabète, hypertension, trisomie 21, malformation cardiaque avec hypertension pulmonaire et autres maladies rares.
Un aperçu figure à la page 7 du Bulletin épidémiologique du 17 février 2022.
Dans ses recommandations, la Commission permanente de vaccination (STIKO) tient compte de la durée généralement nécessaire pour disposer de données assez complètes qui permettront de déceler de manière fiable les effets secondaires très rares, tout en considérant le risque encouru par une personne non vaccinée de s’infecter entre-temps. Le risque pour les enfants d’être gravement atteints par le COVID-19 étant très faible, la STIKO a décidé d’attendre d’avoir plus de données sur la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans. Les membres bénévoles de la STIKO analysent de manière approfondie les données sur lesquelles reposent les études. De cette manière, les recommandations de la STIKO ne sont pas révisées sur la simple base de communiqués de presse ou d’articles de revue, mais sur la base des données d’études disponibles qu’elles a examinées dans le détail.
Même sans recommandation générale de la STIKO, la règle est la suivante : Le vaccin est autorisé dans toute l’Europe pour tous les enfants âgés de 5 à 11 ans. La STIKO ne déconseille pas non plus la vaccination aux enfants âgés de 5 à 11 ans, pour lesquels elle ne recommande pas spécialement le vaccin, mais dit expressément que tous les enfants peuvent être vaccinés si les détenteurs de l’autorité parentale en font la demande, après information médicale.
La situation des enfants est différente de celle des adultes. Il est rare que les enfants soient gravement atteints par le COVID-19. Même si de nombreux enfants viennent à contracter le COVID-19 en même temps, il ne faut pas s’attendre à ce que cela entraîne une surcharge des hôpitaux. Les raisons suivantes, par exemple, peuvent plaider en faveur de la vaccination des enfants :
- Même si les cas de maladies graves sont très rares : L’enfant est mieux protégé contre une évolution ou des conséquences graves de la maladie grâce à la vaccination.
- S’il y a dans l’entourage de l’enfant des personnes qui ne peuvent pas se protéger elles-mêmes efficacement par la vaccination (par exemple des personnes à haut risque d’évolution grave chez lesquelles le vaccin ne réagit pas bien), la vaccination permet de réduire le risque que l’enfant contamine ces personnes.
- Même en cas de contact avec des personnes infectées, un enfant entièrement vacciné est dispensé de l’obligation de quarantaine pendant les 3 mois qui suivent la vaccination.
Étant donné que l’évolution de la maladie est très rarement grave chez l’enfant et que les enfants et les adolescents sont actuellement soumis à de nombreux essais, il est tout à fait normal d’attendre que la Commission permanente de vaccination effectue d’autres examens sur les vaccins pédiatriques avant de décider si un enfant doit être vacciné.
Les enfants et les adolescents vaccinés peuvent présenter des réactions typiques au vaccin qui disparaissent généralement au bout d’un à trois jours sans laisser de séquelles. Il s’agit notamment de douleurs au point d’injection, de fièvre, de frissons et de maux de tête. Ces réactions aux vaccins se retrouvent également dans des études cliniques menées sur des adultes, mais elles sont généralement plus faibles chez les enfants, d'après les observations faites jusqu’à présent.
Aux États-Unis, près de 9 millions d’enfants de 5 à 11 ans ont été vaccinés jusqu’à présent avec le vaccin pédiatrique de BionTech/Pfizer. Des effets secondaires graves ont été très rarement observés. Le risque de myocardite suite à la vaccination est encore nettement plus faible que chez les adolescents et surtout beaucoup plus faible qu’en cas d’infection à coronavirus. Selon le système de rapport bénéfice-risque VAERS, dans lequel les effets secondaires des vaccins sont signalés aux États-Unis, il y a eu 12 cas confirmés de myocardite dans cette tranche d’âge, tous bénins, sur environ 9 millions de sujets vaccinés. Les autres effets secondaires graves ont été signalés encore plus rarement. Dans la grande majorité des cas, le vaccin est très bien toléré par les enfants.
En raison du mode d’action du vaccin, il ne faut pas s’attendre à des effets à long terme ou tardifs. Le vaccin est entièrement éliminé dans l’organisme au bout de quelques heures voire de quelques jours. Les effets secondaires indésirables, s’il y en a, apparaissent peu de temps après la vaccination. Cependant, il arrive parfois que les effets secondaires très rares des vaccins ne soient découverts que plus tard, ceux-ci ne pouvant être constatés que si suffisamment de cas ont été étudiés : Si un effet secondaire ne survient que dans un cas sur 50 000, on ne le détecte pas si seuls 5 000 cas ont été étudiés (comme dans l’étude du vaccin pédiatrique en vue de son homologation). Les données obtenues à partir des quelque 9 millions d’enfants vaccinés, rien qu’aux États-Unis, indiquent qu’il n’existe pas plus d’effets secondaires particuliers chez les enfants.
Non. Il est prouvé que la vaccination n’a aucun effet négatif sur la fertilité des garçons/hommes, ni sur celle des filles/femmes. Cela vaut également pour les garçons et les filles avant et pendant la puberté.
Oui, il existe des indications selon lesquelles le variant Omicron, en particulier, peut contourner la protection vaccinale. La vaccination réduit toutefois la charge virale individuelle en cas de contamination. Une personne vaccinée contamine moins d’autres personnes en cas d’infection. De plus, la vaccination protège contre les évolutions graves de la maladie et les complications.
Non, il n’est pas judicieux d’attendre le développement d’un vaccin adapté. Dans la pratique, celui-ci n’arrivera pas avant le printemps 2022 pour les adultes ; il faudra probablement attendre encore plus longtemps avant qu’un vaccin pédiatrique adapté ne soit disponible. Le risque qu’un enfant soit infecté avant qu’un vaccin adapté ne soit disponible est très élevé (surtout en raison de la propagation du variant Omicron).
Les nouveaux vaccins inactivés sont d’abord autorisés pour les adultes et seulement dans un deuxième temps, lorsque les études correspondantes sont disponibles, pour les enfants plus jeunes. Le vaccin à base de protéines Nuvaxovid (Novavax) est actuellement homologué pour les personnes à partir de 18 ans. Il est peu probable qu’il soit homologué à court-terme pour les enfants et qu’il y ait autant de données relatives à sa sécurité que celles disponibles pour le vaccin pédiatrique homologué de BioNTech/Pfizer. Les informations disponibles à ce jour ne permettent pas de conclure que les vaccins inactivés présentent des avantages en matière d’efficacité ou de sécurité par rapport au vaccin pédiatrique homologué de BioNTech/Pfizer. De plus, il y a de fortes chances qu’un enfant contracte le coronavirus avant que le vaccin inactivé ne soit homologué pour cette tranche d’âge. Il n’y a donc aucune raison, si l’on a décidé de faire vacciner son enfant, d’attendre l’homologation d’un vaccin inactivé. Il est important de noter que le vaccin à ARN messager homologué n’est pas non plus un vaccin vivant car aucun agent pathogène capable de se reproduire n’est utilisé. Les vaccins qui agissent selon le principe de l’ARN messager combinent plutôt les avantages des vaccins vivants et des vaccins inactivés, sans en présenter les principaux inconvénients.
Après deux vaccinations chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, la protection vaccinale est robuste. Le vaccin pour les enfants de 5 à 11 ans n’est jusqu’à présent autorisé que pour deux vaccinations et non pour un rappel (3e dose). La question de savoir si, à l’avenir, les enfants de moins de 12 ans recevront également une troisième dose de vaccin après un certain temps ne pourra être tranchée que lorsque davantage de données seront disponibles sur la durée pendant laquelle la protection vaccinale reste efficace dans cette tranche d’âge. En l’état actuel des connaissances, les enfants qui reçoivent actuellement une première et une deuxième dose de vaccin sont bien protégés dans les mois à venir, même sans rappel (3e dose).
Si l’infection est récente, on peut supposer une immunité. Il n’est pas encore possible d’évaluer avec certitude si une infection par le variant Delta protège également contre une infection par le variant Omicron. Si l’infection remonte à plus longtemps, l’immunité peut diminuer. Il est alors judicieux de vacciner, en particulier les enfants ayant des antécédents médicaux. Il est recommandé de respecter un intervalle de trois mois entre l’infection et la vaccination.
Questions pratiques
Les enfants ont le droit de participer et devraient être impliqués dans les décisions qui les concernent, en fonction de leur niveau de développement. Toutefois, la responsabilité de la décision de vacciner ou non un enfant incombe aux parents et non à l’enfant. Des documents spécifiques répondant de manière compréhensible aux questions sur la vaccination, même pour les enfants, sont par exemple disponibles sur les pages du Ministère fédéral de la santé, sur le site Internet de logo! et ici dans la zone de téléchargement.
Les pédiatres sont les premiers interlocuteurs pour la vaccination des enfants. De nombreux pédiatres vaccinent les enfants de 5 à 11 ans – comme indiqué dans la recommandation de la Commission permanente de vaccination STIKO – si les parents le souhaitent. Il existe par ailleurs des offres spéciales pour les enfants dans les centres de vaccination ou lors de campagnes de vaccination. Vous trouverez les offres de vaccination sur dranbleiben-bw.de ; vous pouvez aussi y rechercher de manière ciblée des offres de vaccination spécialement destinées aux enfants.
Oui. La vaccination des enfants exige une déclaration de consentement de la part des détenteurs de l’autorité parentale ; ce n’est qu’à partir de l’adolescence (env.14 ans) que l’adolescent peut, dans certains cas, décider lui-même. Si les deux parents ont la garde conjointe, les deux doivent donner leur consentement. Si un seul parent a la garde de l’enfant, la deuxième signature n’est pas nécessaire.
Un certificat de vaccination numérique est délivré à chaque vaccination. Les parents peuvent le télécharger sur leur smartphone via l’application « Corona-Warn-App » ou « CovPass-App ». Le certificat de vaccination numérique avec le QR code peut toutefois aussi être utilisé sous forme papier. Il existe également des cartes de vaccination qui sont établies p. ex. par les pharmacies (payantes). Cela permet aux enfants qui n'ont pas de téléphone portable d'avoir sur eux leur certificat de vaccination.
Les personnes qui ont été vaccinées deux fois et qui n’ont pas été testées positives sont dispensées de l’obligation de quarantaine si la dernière vaccination ne remonte pas à plus de trois mois. Cela vaut également pour les enfants qui ont reçu deux doses de vaccin. Les dispositions actuelles relatives à l’obligation de quarantaine figurent p. ex. ici.
Les enfants entièrement vaccinés sont dispensés de l'obligation de test si la dernière vaccination ne remonte pas à plus de trois mois. Toutefois, deux tests rapides par semaine leur sont proposés à titre facultatif.
Oui, les mêmes règles que pour les adultes s’appliquent : la dispense de quarantaine prend effet à partir du moment où la vaccination complète est prouvée aux autorités.
Non. La vaccination des enfants est déterminée par ce qui est le mieux pour l’enfant. Les dispositions légales garantissent que les enfants ont accès aux établissements et aux manifestations, par exemple, même s’ils ne sont pas vaccinés.
Liens supplémentaires
Plus d’informations (notamment pour les enfants et les adolescents)